- gâte-sauce
-
• 1804; de gâter et sauce♦ Vx Mauvais cuisinier. — Mod. Marmiton. ⇒ tournebroche. Des gâte-sauces.⇒GÂTE-SAUCE, subst. masc.A. — Fam. Mauvais cuisinier. (Dict. XIXe et XXe s.).B. — Marmiton. D'énormes cuisiniers et de minuscules gâte-sauces (E. ROSTAND, Cyrano, 1898, II, p. 63). J'entendais un jour, en passant dans un couloir près d'une cuisine, un gâte-sauce qui proclamait avec des gestes emphatiques : « La culbute finale, tous, il faudra qu'ils y passent, oui, tous! » (MONTHERL., Reine morte, 1942, III, 4, p. 212).♦ P. métaph. Quelle cuisine! Et je ne parle pas (...) des hommes de loi qui interviennent gravement, de cette bande de gâte-sauce qui tournent des périodes et entendent tous présenter la meilleure recette légale (H. BAZIN, Mort pt cheval, 1949, p. 268).— P. ext. Celui qui fait mal son métier. Je renonçais solennellement au théâtre, tel que le comprennent nos ignares contemporains, tel que le pratiquent ses gâte-sauce (ARNOUX, Zulma, 1960, p. 290).Prononc. et Orth. : [
]. Ds Ac. 1878 et 1932. Au plur. des gâte-sauce(s). Cf. gâte-. Étymol. et Hist. 1808 (HAUTEL). Composé de la forme verbale gâte (gâter) et de sauce. Fréq. abs. littér. : 12.
gâte-sauce [gɑtsos] n. m.ÉTYM. 1808; de gâte-, et sauce.❖1 Vx. Mauvais cuisinier.2 (1840). Mod. Marmiton. ⇒ Tournebroche. — Au plur. || Des gâte-sauces.0 Tu te souviens, à cette époque, il y avait un petit gâte-sauce aux cuisines. Chaque fois qu'il le voyait, le malheureux, c'était pour lui frotter les oreilles ou le botter.J. Anouilh, le Voyageur sans bagage, p. 37.
Encyclopédie Universelle. 2012.